| dionyshiva75 | | administrateur principal | | Membre |  | | 27 messages postés |
|  Posté le 04-09-2006 à 12:19:47   
| Bonjour à tous,
avec ce topic, j'aimerais rendre hommage à une nouvelle génération de réalisateurs. Véritables poètes d'un temps nouveau, ils offrent enfin au septième art l'occasion de se débarasser de ses vieux spectres et démons en tout genre, du snobisme intellectuel qui caractérise la plupart des prises de positions artistiques aux superproductions bulldozers qui nivellent par le bas cinéma et publique en écrasant tout sur leur passages.
Ces jeunes artistes pleins de talent redonnent un nouveau souffle au cinéma, et font place à un nouvel état d'esprit, une nouvelle philosophie créatrice qui place l'artiste... au coeur du système.
M. Night Shyamalan et Michael Mann synthétisent parfaitement cette "nouvelle vague" qui a su concilier gros sous et soucis artisitiques , génie et marketing, pour faire ce qu'on appelle aujourd'hui des superproduction d'auteurs, des blockbusters de génie.
De cette façon ils se placent d'emblée en digne héritiers du magnifique Stanley Kubrick, un des seuls grands du cinéma ayant réussi la synthèse magique du publique et des critiques, le seul au panthéon du sèptieme art à avoir su s'imposer à Hollywood.
M.Night Shyamalan s'attache à chaque fois, que ce soit dans le sixieme sens, incassable, signes ou le village, à créer cette alliance opportune entre un réel talent de mise en scene et un savoir théorique sur le capital fonctionnel du cinéma américain ( cahiers du cinéma ). Ses films offent de plus des images simples et d'une beauté saisissante.Tout ceci contribuant à la qualité générale de son cinéma.
Michael Mann s'ingénie lui aussi à faire des films qui se servent du système avant de le dynamiter. Ses deux derniers films sont particulierement significatifs de sa mise en scene virtuose. La classe de Miami Vice réside précisemment dans le réalisme et la tension de ses scènes d'action, dans le refut des artifices communs et étincelants, tout simplement dans l'expression, comme le dit JF Rauger,d'un romantique virtuose et glacé, d'un cérébral sentimental, d'un pur artiste au coeur du système.
Déja dans Collateral, par son son travail d'épure, de compression et de resserement spatial, il imposait au grand publique sur le ton d'une fable tranquille, le style inimitable d'un cinéaste en pleine force de l'âge.
Ces nouveaux auteurs imposent leur style au publique, ils ne cèdent jamais à la facilité qui les enfermerait dans l'alternative révoltante du rejet et de la soumission à l'industrie du cinéma. Tout en exploitant à son maximum les ficelles de leurs temps, ils imposent leur propre vision créatrice et offrent ainsi au publique le spectacle grandiose d'un cinéma à la fois divertissant et puissant mais également profondément personnel.
Messieurs, chapeau ! 
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